Cap’Com propose une « note stratégique » (en vérité beaucoup trop longue si elle est destinée au maire, mais c’est juste pour l’exercice) à propos de la communication vers la jeunesse.
C’est à lire : Une stratégie pour communiquer auprès des jeunes
J’ai voulu revenir sur les (parfois très bons) exemples cités par les deux étudiants, Mathieu Letranchant et Vincent Rousselin, du Master 2 Communication politique et institutionnelle à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Comment toucher les jeunes ?
Passons les considérations sur la jeunesse, forcément multiple, et les avertissements quant à la sensibilité d’une communication vers ces publics (dans le même temps, quel public n’est pas sensible ?).
Sur les conseils de fin, je ne suis pas du tout d’accord : centrer sa communication jeunesse sur Facebook, aujourd’hui, me parait inutile. Nous ne sommes plus en 2010 ! Entre les difficultés de reach organique et l’énergie dépensée à créer une page neuve, couplées à l’absence d’activité des jeunes générations sur cette plateforme, c’est une mauvaise idée.
Mais revenons aux exemples.
Trois exemples de réseaux sociaux de ville pour les jeunes
Cergy
Les jeunes de Cergy ont carrément droit à un sous-domaine du site de la ville, avec un rubriquage dédié : jeunes.cergy.fr
Au-delà de cet aspect web, la ville a démarré une websérie « Jeunes à Cergy », écrite, filmée et montée par les jeunes habitants de la ville eux-mêmes. Les codes de ces saynètes empruntent d’ailleurs beaucoup aux youtubeurs les plus connus, dans le rythme et les bruitages qui meublent.
Relayées sur le compte Youtube de la ville, ces courtes vidéos sont surtout visibles sur le compte Instagram de la ville, entièrement dédié à la jeunesse et qui s’appelle d’ailleurs Jeunes à Cergy.
Bordeaux
Gérée conjointement par le service communication de la ville de Bordeaux et des jeunes issus des conseils de quartier, cette page, Koi29 Bordeaux (avec un cliché sur le langage SMS que l’on qualifiera de très 1998), relaie ce qui est jugé intéressant pour les jeunes de 16 à 25 ans, dans le sport, les loisirs, la culture…
La page peut se targuer de 4486 likes à l’heure où j’écris ces lignes, ce qui est honorable, mais tout petit comparé aux plus de 182 000 likes de la page officielle Bordeaux ma ville, promue sur le site de la ville.
Macon
Cette commune de 33 000 habitants est réputée être la première ville en France à avoir investi dans Snapchat pour sa communication. En 2014. Très early adopter.
Le contenu des publications, bien qu’adapté au format Snapchat (format portrait, peu de texte, ajouts de stickers…) n’est pas destiné spécifiquement à la jeunesse, comme peut en témoigner cette annonce sur un concours de soupe.
Mais passer via Snacphat est un moyen de toucher une population qui n’aurait sans doute pas lu le site web de la ville, et encore moins touché au magazine papier distribué dans les boîtes aux lettres.
Adapter sa communication à la population
Cela parait évident mais c’est mieux de le dire : que ce soit pour la jeunesse, comme pour les personnes âgées, les parents d’élèves ou les habitant·e·s de tel ou tel quartier, votre communication doit être adaptée. Dans le ton, mais aussi dans le support.
Les trois exemples ci-dessus doivent servir d’inspiration et être adaptés à l’aune de votre collectivité, au risque d’être des échecs cuisants.